fr.sourire
15820

L'enfer pour la plupart et le salut pour un petit nombre ?

Réponse aux tenants de la théologie de la damnation pour la grande majorité des âmes et du salut pour un petit nombre.

Textes du Magistère de l'Église et de l’Écriture qui vont à l'encontre de cette opinion théologique.

D'abord remarquons que ni l'Ecriture ni le Magistère de l'Église ne se prononcent catégoriquement en ce sens. Ils nous invitent plutôt à espérer vraiment dans le salut du plus grand nombre d'âmes humaines. Relevons d'abord ce que le Magistère enseigne à travers le Catéchisme de l'Eglise, Magistère qui a le charisme surnaturel pour interpréter authentiquement l'Ecriture et la Tradition :

[…] IV. L’enfer

1033 Nous ne pouvons pas être unis à Dieu à moins de choisir librement de l’aimer. Mais nous ne pouvons pas aimer Dieu si nous péchons gravement contre Lui, contre notre prochain ou contre nous-mêmes : " Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un homicide ; or vous savez qu’aucun homicide n’a la vie éternelle demeurant en lui " (1 Jn 3, 15). Notre Seigneur nous avertit que nous serons séparés de Lui si nous omettons de rencontrer les besoins graves des pauvres et des petits qui sont ses frères (cf. Mt 25, 31-46). Mourir en péché mortel sans s’en être repenti et sans accueillir l’amour miséricordieux de Dieu, signifie demeurer séparé de Lui pour toujours par notre propre choix libre. Et c’est cet état d’auto-exclusion définitive de la communion avec Dieu et avec les bienheureux qu’on désigne par le mot " enfer ".

1035 L’enseignement de l’Église affirme l’existence de l’enfer et son éternité. Les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel * descendent immédiatement après la mort dans les enfers, où elles souffrent les peines de l’enfer, " le feu éternel " (cf. DS 76 ; 409 ; 411 ; 801 ; 858 ; 1002 ; 1351 ; 1575 ; SPF 12). La peine principale de l’enfer consiste en la séparation éternelle d’avec Dieu en qui seul l’homme peut avoir la vie et le bonheur pour lesquels il a été crée et auxquels il aspire.

1036 Les affirmations de la Sainte Écriture et les enseignements de l’Église au sujet de l’enfer sont un appel à la responsabilité avec laquelle l’homme doit user de sa liberté en vue de son destin éternel. Elles constituent en même temps un appel pressant à la conversion : " Entrez par la porte étroite. Car large et spacieux est le chemin qui mène à la perdition, et il en est beaucoup qui le prennent ; mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la Vie, et il en est peu qui le trouvent " (Mt 7, 13-14) :

Ignorants du jour et de l’heure, il faut que, suivant l’avertissement du Seigneur, nous restions constamment vigilants pour mériter, quand s’achèvera le cours unique de notre vie terrestre, d’être admis avec lui aux noces et comptés parmi les bénis de Dieu, au lieu d’être, comme de mauvais et paresseux serviteurs, écartés par l’ordre de Dieu vers le feu éternel, vers ces ténèbres du dehors où seront les pleurs et les grincements de dents (LG 48).

1037 Dieu ne prédestine personne à aller en enfer (cf. DS 397 ; 1567) ; il faut pour cela une aversion volontaire de Dieu (un péché mortel), et y persister jusqu’à la fin. Dans la liturgie eucharistique et dans les prières quotidiennes de ses fidèles, l’Église implore la miséricorde de Dieu, qui veut " que personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir " (2 P 3, 9)

* 1855 Le péché dit mortel détruit la charité dans le cœur de l’homme par une infraction grave à la loi de Dieu ; il détourne l’homme de Dieu, qui est sa fin ultime et sa béatitude en Lui préférant un bien inférieur.

(Le péché dit véniel laisse subsister la charité, même s’il l’offense et la blesse.)

1856 Le péché mortel, attaquant en nous le principe vital qu’est la charité, nécessite une nouvelle initiative de la miséricorde de Dieu et une conversion du cœur qui s’accomplit normalement dans le cadre du sacrement de la Réconciliation.

1857 Pour qu’un péché soit mortel trois conditions sont ensemble requises : " Est péché mortel tout péché qui a pour objet une matière grave, et qui est commis en pleine conscience et de propos délibéré " (RP 17).

1858 La matière grave est précisée par les Dix commandements selon la réponse de Jésus au jeune homme riche : " Ne tue pas, ne commets pas d’adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne fais pas de tort, honore ton père et ta mère " (Mc 10, 18). La gravité des péchés est plus ou moins grande : un meurtre est plus grave qu’un vol. La qualité des personnes lésées entre aussi en ligne de compte : la violence exercée contre les parents est de soi plus grave qu’envers un étranger.

1859 Le péché mortel requiert pleine connaissance et entier consentement. Il présuppose la connaissance du caractère peccamineux de l’acte, de son opposition à la Loi de Dieu. Il implique aussi un consentement suffisamment délibéré pour être un choix personnel. L’ignorance affectée et l’endurcissement du cœur (cf. Mc 3, 5-6 ; Lc 16, 19-31) ne diminuent pas, mais augmentent le caractère volontaire du péché.

1860 L’ignorance involontaire peut diminuer sinon excuser l’imputabilité d’une faute grave. Mais nul n’est censé ignorer les principes de la loi morale qui sont inscrits dans la conscience de tout homme. Les impulsions de la sensibilité, les passions peuvent également réduire le caractère volontaire et libre de la faute, de même que des pressions extérieures ou des troubles pathologiques. Le péché par malice, par choix délibéré du mal, est le plus grave.

1861 Le péché mortel est une possibilité radicale de la liberté humaine comme l’amour lui-même. Il entraîne la perte de la charité et la privation de la grâce sanctifiante, c’est-à-dire de l’état de grâce. S’il n’est pas racheté par le repentir et le pardon de Dieu, il cause l’exclusion du Royaume du Christ et la mort éternelle de l’enfer, notre liberté ayant le pouvoir de faire des choix pour toujours, sans retour. Cependant si nous pouvons juger qu’un acte est en soi une faute grave, nous devons confier le jugement sur les personnes à la justice et à la miséricorde de Dieu.

1864 " Tout péché et blasphème sera remis aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas remis " (Mt 12, 31 ; cf. Mc 3, 29 ; Lc 12, 10). Il n’y a pas de limites à la miséricorde de Dieu, mais qui refuse délibérément d’accueillir la miséricorde de Dieu par le repentir rejette le pardon de ses péchés et le salut offert par l’Esprit Saint (cf. DeV 46). Un tel endurcissement peut conduire à l’impénitence finale et à la perte éternelle.
fr.sourire
1181. Aujourd’hui le Seigneur m’a dit : « Ma fille, délectation et prédilection de Mon Cœur, rien ne M’empêche de t’accorder Ma grâce. Ta misère ne s’oppose en rien à Ma Miséricorde. Ma fille, écrit que plus la misère de l’âme est grande, plus celle-ci aura droit à Ma Miséricorde. Et encourage toutes les âmes à la confiance en l’inconcevable abîme de Ma Miséricorde. Car Je désire leur …Plus
1181. Aujourd’hui le Seigneur m’a dit : « Ma fille, délectation et prédilection de Mon Cœur, rien ne M’empêche de t’accorder Ma grâce. Ta misère ne s’oppose en rien à Ma Miséricorde. Ma fille, écrit que plus la misère de l’âme est grande, plus celle-ci aura droit à Ma Miséricorde. Et encourage toutes les âmes à la confiance en l’inconcevable abîme de Ma Miséricorde. Car Je désire leur salut à toutes. La source de Ma Miséricorde a été largement ouverte sur la croix, par la blessure de la lance, et depuis elle coule pour toutes les âmes, sans aucune exception. »
(Sainte Faustine Kolwaska - Le Petit Journal)
fr.sourire
Bref, il y a tout lieu d'espérer qu'une majorité d'âmes soient sauvées au final. Les mises en garde répétées de l'Ecriture au sujet de l'enfer et les appels pressants du Ciel et de Notre Dame à la prière et aux sacrifices pour les pécheurs qui prennent le chemin de l'enfer, étant évidemment des cris du Coeur de Dieu pour que "personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir !" (2 …Plus
Bref, il y a tout lieu d'espérer qu'une majorité d'âmes soient sauvées au final. Les mises en garde répétées de l'Ecriture au sujet de l'enfer et les appels pressants du Ciel et de Notre Dame à la prière et aux sacrifices pour les pécheurs qui prennent le chemin de l'enfer, étant évidemment des cris du Coeur de Dieu pour que "personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir !" (2 Pierre, chapitre 3)
13 autres commentaires de fr.sourire
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Je rappellerai à cette occasion à cette proche de l'Abbé Pagès qui semble tant se soucier des âmes égarées autour d'elle, de se soucier d'abord de son âme à elle, car la calomnie et le mensonge sont des péchés graves qui appellent conversion et réparation. Je l'inviterai aussi à réserver sa morgue et son énergie pour d'autres combats car ni dans ce sujet ni dans mes interventions sur les …Plus
Je rappellerai à cette occasion à cette proche de l'Abbé Pagès qui semble tant se soucier des âmes égarées autour d'elle, de se soucier d'abord de son âme à elle, car la calomnie et le mensonge sont des péchés graves qui appellent conversion et réparation. Je l'inviterai aussi à réserver sa morgue et son énergie pour d'autres combats car ni dans ce sujet ni dans mes interventions sur les forums je n'ai pour ma part relativisé le danger réel de l'enfer, ni nier la nécessité de la conversion personnelle et l'urgence de prier pour les pécheurs (à commencer par soi-même !). Mais lorsque des personnes malhonnêtes veulent noyer un chien elles l'accusent d'avoir la rage...
fr.sourire
Une proche de l'abbé Pagès, dans les coms sur la vidéo évoquée ci-dessous, (peut-être vexée par ma rectification ci-dessous), laquelle personne n'en finit plus de cuver son fiel et ne recule jamais devant les calomnies et les procès d'intentions quand il s'agit de disqualifier ses contradicteurs, m'accuse indirectement, entre autres attaques mesquines, d'être un "moderniste" et "un marchand de …Plus
Une proche de l'abbé Pagès, dans les coms sur la vidéo évoquée ci-dessous, (peut-être vexée par ma rectification ci-dessous), laquelle personne n'en finit plus de cuver son fiel et ne recule jamais devant les calomnies et les procès d'intentions quand il s'agit de disqualifier ses contradicteurs, m'accuse indirectement, entre autres attaques mesquines, d'être un "moderniste" et "un marchand de sable progressiste" en arguant que j’orienterais la lecture de mon présent sujet du fait d'un surlignage orientée de citations du Magistère, telle :

1036 Les affirmations de la Sainte Écriture et les enseignements de l’Église au sujet de l’enfer sont un appel à la responsabilité avec laquelle l’homme doit user de sa liberté en vue de son destin éternel. Elles constituent en même temps un appel pressant à la conversion : " Entrez par la porte étroite. Car large et spacieux est le chemin qui mène à la perdition, et il en est beaucoup qui le prennent ; mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la Vie, et il en est peu qui le trouvent " (Mt 7, 13-14).

Je reconnais que j'aurais pu surligner aussi la phrase suivante, sur la conversion urgente, qui est importante, mais c'est un mauvais procès dans la mesure où ladite phrase incluait l'expression "en vue de son destin éternel" (ce qui est quand même significatif !) et que par ailleurs j'ai écrit dans un de mes coms ceci : "Il n'en demeure pas moins que l'Eglise, répétons-le, appelle à la plus grande vigilance (Ph 2.12 : « ... travaillez à votre salut avec crainte et tremblement »), au rejet de toute présomption trompeuse, à ne pas jouer avec le salut de son âme, à annoncer aux hommes le salut dans le Christ Jésus par nos paroles et nos actes et à prier ardemment pour que l'Esprit Saint inspire aux pécheurs à la fois une grande crainte du Jugement et une grande confiance en la Miséricorde divine afin qu'ils se convertissent."

Sans oublier le contenu explicite du reste de ma publication qui souligne l'urgence et la nécessité de conversion et de prière...

J'ai d'ailleurs récemment exprimé sur d'autres forums que cet enseignement sur l'enfer (à ne pas séparer toutefois de celui sur la charité miséricordieuse de Dieu et de la joie de Lui appartenir) avait été négligé trop souvent par le clergé à notre époque.
fr.sourire
Par ailleurs rien ne permet d'affirmer que les âmes sauvées seraient une minorité par rapport aux âmes damnées, comme les textes magistériels et scripturaux de ma publication, qui font autorité pour la foi catholique, le démontrent. Dieu Seul le sait. S'il y a bien une nécessité urgente à prier pour les âmes égarées, comme nous y appelle notamment la Sainte Vierge dans ses apparitions, pour …Plus
Par ailleurs rien ne permet d'affirmer que les âmes sauvées seraient une minorité par rapport aux âmes damnées, comme les textes magistériels et scripturaux de ma publication, qui font autorité pour la foi catholique, le démontrent. Dieu Seul le sait. S'il y a bien une nécessité urgente à prier pour les âmes égarées, comme nous y appelle notamment la Sainte Vierge dans ses apparitions, pour favoriser et accélérer leur conversion, la grâce divine ne peut pas en revanche forcer la liberté humaine. Preuve en est précisément avec Judas Iscariote, pour lequel Notre Seigneur n'a pas manqué bien entendu de prier avec ferveur, mais qui a choisi de s'endurcir librement, progressivement et secrètement dans son péché. Quel grand mystère que celui de la liberté humaine qui fait obstacle à la Miséricorde divine par fierté et orgueil !
fr.sourire
Mon commentaire sur la vidéo du Père Pagès ICI intitulé "Judas est en enfer".
L'abbé Pagès affirme à 9'41 que selon la vision de Sainte Faustine de l'enfer : "beaucoup d'âmes étaient en enfer parce qu'elles ne savaient pas que l'enfer existait." (sic)
Or, cette citation est en partie inexacte. Voici la citation exacte de Sainte Faustine, le 20 octobre 1936 - Extrait du Petit Journal, n°741Plus
Mon commentaire sur la vidéo du Père Pagès ICI intitulé "Judas est en enfer".

L'abbé Pagès affirme à 9'41 que selon la vision de Sainte Faustine de l'enfer : "beaucoup d'âmes étaient en enfer parce qu'elles ne savaient pas que l'enfer existait." (sic)

Or, cette citation est en partie inexacte. Voici la citation exacte de Sainte Faustine, le 20 octobre 1936 - Extrait du Petit Journal, n°741 :

"Je ne peux en parler maintenant [en 1936], j'ai l'ordre de Dieu de le laisser par écrit. Les démons ressentaient une grande haine envers moi, mais l'ordre de Dieu les obligeait à m'obéir. Ce que j'ai écrit est un faible reflet des choses que j'ai vues. J'ai remarqué une chose : qu'il y a là-bas beaucoup d'âmes qui doutaient que l'enfer existe."

Il s'ensuit qu'aucune âme ne va en enfer pour avoir péché par simple ignorance de l'existence de l'enfer mais pour avoir progressivement ou subitement avoir choisi d'étouffer et de tuer en sa conscience la voix de Dieu qui lui inspirait pourtant la possibilité réelle d'un éternel châtiment pour ses péchés graves, volontaires et lucides contre la charité-vérité de Dieu, tant envers son prochain qu'envers Dieu (d'où le verbe "douter" - et non "ignorer" ou "ne pas savoir"- employé par Ste Faustine), laquelle conscience intime du bien et du mal et de l'intuition d'une récompense ou au contraire d'un châtiment qui y sont liés, est donnée à tout homme de toute époque, de toute culture et de toute tradition religieuse.

En dehors de cette erreur, l'enseignement du Père Pagès dans cette vidéo est juste, notamment quand il rappelle l'importance d'offrir des sacrifices (ndla : d'amour) et de prier instamment le Ciel pour les âmes égarées. Telle Sainte Faustine qui conclut le récit de sa vision de l'enfer en disant :
"Quand je suis revenue à moi, je ne pouvais pas apaiser ma terreur de ce que les âmes y souffrent si terriblement, c'est pourquoi je prie encore plus ardemment pour la conversion des pécheurs, sans cesse j'appelle la miséricorde divine sur eux. Ô mon Jésus, je préfère agoniser jusqu'à la fin du monde dans les plus grands supplices que de T'offenser par le moindre péché."
fr.sourire
Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus :
"Je sais qu'il faut être bien pur pour paraître devant le Dieu de toute Sainteté, mais je sais aussi que le Seigneur est infiniment Juste et c'est cette justice qui effraye tant d'âmes qui fait le sujet de ma joie et de ma confiance. Être juste, ce n'est pas seulement exercer la sévérité pour punir les coupables, c'est encore reconnaître les intentions droites …Plus
Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus :

"Je sais qu'il faut être bien pur pour paraître devant le Dieu de toute Sainteté, mais je sais aussi que le Seigneur est infiniment Juste et c'est cette justice qui effraye tant d'âmes qui fait le sujet de ma joie et de ma confiance. Être juste, ce n'est pas seulement exercer la sévérité pour punir les coupables, c'est encore reconnaître les intentions droites et récompenser la vertu. J'espère autant de la justice du Bon Dieu que de sa miséricorde. C'est parce qu'Il est juste qu'«Il est compatissant et rempli de douceur, lent à punir et rempli de miséricorde. Car Il connaît notre fragilité, Il se souvient que nous ne sommes que poussière. Comme un père a de la tendresse pour ses enfants, ainsi le Seigneur a compassion de nous.» (LT 226 Au P. Roulland)
fr.sourire
Bereshit a écrit (sur le mur des commentaires) le 26/03/2013 11:24:55:
Comme a dit un saint un jour:
"Si l'on invitait tous les hommes à entrer en enfer sauf un,j'aurais l'espoir d'être celui-là;et si l'on invitait tous les hommes à entrer au paradis sauf un,je craindrais d'être celui-là".
Justice et Miséricorde,les deux attributs du Seigneur.Espoir et crainte,les deux ressentis du croyant.Dans …Plus
Bereshit a écrit (sur le mur des commentaires) le 26/03/2013 11:24:55:

Comme a dit un saint un jour:

"Si l'on invitait tous les hommes à entrer en enfer sauf un,j'aurais l'espoir d'être celui-là;et si l'on invitait tous les hommes à entrer au paradis sauf un,je craindrais d'être celui-là".

Justice et Miséricorde,les deux attributs du Seigneur.Espoir et crainte,les deux ressentis du croyant.Dans un juste équilibre.

Mon Dieu accorde moi de T'aimer,d'aimer ceux qui T'aiment,et d'aimer ce qui me rapproche de Ton amour.Et fais que je conçoive pour toi un amour plus grand que pour l'eau fraiche, amen.
____________________________

Réponse :

En effet cher Bereshit ! Justice et Miséricorde dans un juste équilibre. Assez de crainte de Dieu pour fuir le péché et assez d'amour de Dieu pour voler vers Lui et ses volontés vivifiantes avec confiance.
Petite précision personnelle quant à votre prière. Je dirai : "Mon Dieu accorde-moi de T'aimer, d'aimer ceux qui T'aiment et aussi tes ennemis et mes ennemis humains (tout en haïssant le mal qu'ils commettent et qu'il m'arrive de commettre moi aussi)..."

Bonne Semaine Sainte !
fr.sourire
La difficulté pour certains chrétiens, qui ont une lecture littérale et restrictive de l'Ecriture, est d'admettre qu'à l'échelle individuelle d'une âme, comme à l'échelle collective des peuples, le cheminement vers la vérité entière qu'est le Seigneur Jésus-Christ suit une trajectoire parfois très courbe et chaotique selon un rythme et des apparences déroutantes, oscillant entre un rejet …Plus
La difficulté pour certains chrétiens, qui ont une lecture littérale et restrictive de l'Ecriture, est d'admettre qu'à l'échelle individuelle d'une âme, comme à l'échelle collective des peuples, le cheminement vers la vérité entière qu'est le Seigneur Jésus-Christ suit une trajectoire parfois très courbe et chaotique selon un rythme et des apparences déroutantes, oscillant entre un rejet apparent et finalement une adhésion finale.
C'est le cas par exemple du peuple juif et du mystère de leur aveuglement prévu par la Providence divine en vue du salut du plus grand nombre (Romains 11). C'est le cas aussi de l'Apôtre Paul qui à un moment donné persécutait les chrétiens et blasphémait le Nom de Jésus et qui ensuite s'est converti sur le chemin de Damas à la faveur d'une immense grâce surnaturelle et a persévéré jusqu'à la fin.

Le dernier mot sur les âmes appartient donc à la Sagesse et à la Justice miséricordieuse de Dieu qui sait voir au-delà des apparences parfois trompeuses.

Il est ainsi à parier que nombreuses seront les surprises au Ciel, bonnes ou mauvaises : des étiquetés chrétiens seront damnés et des non chrétiens, dont de nombreux musulmans, seront sauvés ! Car les frontières de l'Eglise invisible des hommes de bonne volonté non catholiques, en qui agit la grâce de l'Esprit-Saint, s'étendent sur le monde entier ! Cette dernière vérité sera très probablement encore plus approfondie et développée par le Magistère de l'Eglise dans les années à venir.

Romains 11 :
"25. Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux
Car Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous.[...]

33. O profondeur inépuisable et de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles !

Car " qui a connu la pensée du Seigneur ou qui a été son conseiller ? "

Ou bien " qui lui a donné le premier, pour qu’il ait à recevoir en retour ?

De lui, par lui et pour lui sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles ! Amen !"
fr.sourire
Le binôme de la pastorale de la peur de l'enfer et de l'enseignement défendant un petit nombre de sauvés (qui doit être d'ailleurs contextualisé historiquement), relayé par la prédication de Saints (ex : le Curé d'Ars) est donc théologiquement bancal et à double tranchant quant à son efficacité pastorale. C'est ainsi que beaucoup d'âmes se sont éloignées de l'Église à certaines époques (…Plus
Le binôme de la pastorale de la peur de l'enfer et de l'enseignement défendant un petit nombre de sauvés (qui doit être d'ailleurs contextualisé historiquement), relayé par la prédication de Saints (ex : le Curé d'Ars) est donc théologiquement bancal et à double tranchant quant à son efficacité pastorale. C'est ainsi que beaucoup d'âmes se sont éloignées de l'Église à certaines époques (relativement récentes) à force d'entendre ad nauseam les menaces de l'enfer en chaire et l'étroitesse des conceptions sur le salut et des jugements péremptoires sur les âmes de certains prêtres.

Rappelons que l'opinion des Saints sur telle ou telle question, fût-elle majoritaire, ne vaut pas l'autorité du Magistère de l'Eglise. Car les traditions et opinions théologiques n'ont pas automatiquement force de Tradition. Certaines opinions des Saints butent sur certaines limites du fait de l'approfondissement doctrinal par le Magistère de l'Eglise et s'avèrent même parfois erronées quelques siècles plus tard au regard dudit Magistère qui a seul reçu le charisme divin de valider définitivement une doctrine.
fr.sourire
Certains esprits, par manque d'équilibre, de discernement et de prudence, ont donc tendance à filtrer la Parole divine en fonction de leurs blessures psychiques, intellectuelles ou/et spirituelles et à commettre beaucoup de contresens. En isolant par exemple certains versets bibliques de beaucoup d'autres pour satisfaire à je ne sais quelle instance supérieure de leur inconscient psychique, à …Plus
Certains esprits, par manque d'équilibre, de discernement et de prudence, ont donc tendance à filtrer la Parole divine en fonction de leurs blessures psychiques, intellectuelles ou/et spirituelles et à commettre beaucoup de contresens. En isolant par exemple certains versets bibliques de beaucoup d'autres pour satisfaire à je ne sais quelle instance supérieure de leur inconscient psychique, à je ne sais quel désir obscur et mesquin, qui voudraient absolument que le salut soit réservé à un petit nombre d'âmes et j'imagine à commencer par la leur qui se croit secrètement peut-être au-dessus de la mêlée !? Or, le Magistère de l'Eglise n'enseigne pas cela.
fr.sourire
On ne peut par ailleurs pas séparer justice et charité miséricordieuse quant au jugement de Dieu sur les âmes.
Ainsi les impuretés et les infidélités de certaines vies humaines n'entraineront pas automatiquement en enfer. L'Eglise a développé ainsi sa doctrine du Purgatoire à partir de certains passages de l'Ecriture comme celui-ci en 1 Co 3.13-15 :
« L’ouvrage de chacun sera manifesté ; …Plus
On ne peut par ailleurs pas séparer justice et charité miséricordieuse quant au jugement de Dieu sur les âmes.

Ainsi les impuretés et les infidélités de certaines vies humaines n'entraineront pas automatiquement en enfer. L'Eglise a développé ainsi sa doctrine du Purgatoire à partir de certains passages de l'Ecriture comme celui-ci en 1 Co 3.13-15 :
« L’ouvrage de chacun sera manifesté ; car le jour du Seigneur le fera connaître, parce qu’il va se révéler dans le feu, et le feu même éprouvera ce qu’est l’ouvrage de chacun. Si l’ouvrage que l’on aura bâti dessus subsiste, on recevra une récompense ; si l’ouvrage de quelqu’un est consumé, il perdra sa récompense ; lui pourtant sera sauvé, mais comme au travers du feu. »
fr.sourire
Quant aux non chrétiens ou aux personnes mal évangélisées (y compris des chrétiens).
L'Écriture témoigne que Dieu demandera davantage aux personnes qui ont eu la grâce de connaître plus clairement dès cette vie sa nature divine par l'Evangile et dans l'Eglise, nature divine dont la première qualité est la charité miséricordieuse. Ainsi nous lisons en Luc 12: 41, 47-48 :
« Pierre (Lui) dit …Plus
Quant aux non chrétiens ou aux personnes mal évangélisées (y compris des chrétiens).
L'Écriture témoigne que Dieu demandera davantage aux personnes qui ont eu la grâce de connaître plus clairement dès cette vie sa nature divine par l'Evangile et dans l'Eglise, nature divine dont la première qualité est la charité miséricordieuse. Ainsi nous lisons en Luc 12: 41, 47-48 :
« Pierre (Lui) dit : « Seigneur, est-ce pour nous que vous dites cette parabole, ou aussi pour tous ? » […]
« Le serviteur qui, ayant connu la volonté de son maître, n'a rien préparé et n'a pas agi selon sa volonté, sera battu d'un grand nombre de coups. 48 Mais celui qui, ne l'ayant pas connue, a fait des choses dignes de châtiment, sera battu de peu de coups. On demandera beaucoup à qui l'on a beaucoup donné, et on exigera davantage de celui à qui l'on a beaucoup confié. »
fr.sourire
Le salut se joue donc in fine, pour les âmes non endurcies dans le péché mortel, dans cette ouverture à et cet accueil de la Miséricorde divine, ne fût-ce qu'au moment de l'agonie ou bien lors de la Rencontre du Christ Miséricordieux et Juge en ce moment mystérieux qui dépasse la dimension spatio-temporelle d'ici-bas, l' « heure de notre mort » (ex : les morts brutales par accident). Cf. …Plus
Le salut se joue donc in fine, pour les âmes non endurcies dans le péché mortel, dans cette ouverture à et cet accueil de la Miséricorde divine, ne fût-ce qu'au moment de l'agonie ou bien lors de la Rencontre du Christ Miséricordieux et Juge en ce moment mystérieux qui dépasse la dimension spatio-temporelle d'ici-bas, l' « heure de notre mort » (ex : les morts brutales par accident). Cf. Encyclique Spe salvi, 47 de Benoit XVI, en 2007.

Il n'en demeure pas moins que l'Eglise, répétons-le, appelle à la plus grande vigilance (Ph 2.12 : « ... travaillez à votre salut avec crainte et tremblement »), au rejet de toute présomption trompeuse, à ne pas jouer avec le salut de son âme, à annoncer aux hommes le salut dans le Christ Jésus par nos paroles et nos actes et à prier ardemment pour que l'Esprit Saint inspire aux pécheurs à la fois une grande crainte du Jugement et une grande confiance en la Miséricorde divine afin qu'ils se convertissent.
fr.sourire
Le Magistère de l'Église, tout en balisant le chemin du salut avec des repères clairs, laisse donc espérer dans le salut d'un très grand nombre d'âmes, en se fondant à la fois sur l'existence de bonnes œuvres de miséricorde dont tout homme de bonne volonté est capable durant sa vie (quelles que soient ses croyances d'ailleurs : Mt 25, 31-46), et sur les sursauts d'humilité et de repentir de …Plus
Le Magistère de l'Église, tout en balisant le chemin du salut avec des repères clairs, laisse donc espérer dans le salut d'un très grand nombre d'âmes, en se fondant à la fois sur l'existence de bonnes œuvres de miséricorde dont tout homme de bonne volonté est capable durant sa vie (quelles que soient ses croyances d'ailleurs : Mt 25, 31-46), et sur les sursauts d'humilité et de repentir de l'âme humaine qui peut accueillir en elle les flots salvifiques de la Miséricorde divine, laquelle n'a pas de limites face aux péchés graves d'un pécheur sincèrement repentant.

La Providence a d'ailleurs suscité de grands apôtres de la Miséricorde divine depuis quelques siècles (Ste Marguerite-Marie, S. Claude la Combière), notamment Sainte Faustine et Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, docteur de l'Eglise, laquelle affirmait en 1897, quelques mois avant sa mort, à sa soeur Mère Agnès : « On pourrait croire que c' est parce que je n'ai jamais péché que j'ai eu une si grande confiance dans le Bon Dieu; dites bien ma Mère : si j'avais commis tous les crimes possibles, je garderai toujours la même confiance, car je sais bien que cette multitude d'offenses n' est qu'un goutte d'eau, dans un brasier ardent ». Ou encore : « Ce qui plaît au bon Dieu, c'est de me voir aimer ma petitesse et ma pauvreté, c'est l'espérance aveugle que j'ai en sa miséricorde... Voilà mon seul trésor. » (Lettre à Sœur Marie du Sacré-Cœur, 17 sept. 1896, LT 197)