L'angelus qui fut une prière si populaire jadis dans nos tranquilles campagnes a bien perdu de son importance de nos jours, à cause surtout de l'industrialisation de notre temps. Le bruit des villes et leur mouvement incessant, empêche même d'entendre le son des cloches qui l'annoncent. Beaucoup toutefois, dans le monde entier, y sont encore fidèles. C'est ainsi qu'à Rome le saint Père, souvent à l'occasion de rassemblements sur la place saint-Pierre, ouvre sa fenêtre à midi et récite lui-même l'Angelus auquel la foule répond. On peut citer d'autres beaux exemples de fidélité à cette prière. Le roi Louis XI qui avait une vive dévotion à la sainte Vierge donnait l'exemple. On le vit souvent, non seulement au palais, mais dans ses voyages s'arrêter et même descendre de monture quand il était à cheval et s'agenouiller à terre pour réciter l'Angelus. Une autre bergère, sainte Germaine Cousin, montrait la même dévotion. Quand on la retrouva intacte dans sa tombe quarante ans après sa mort, les anciens du village se mirent à raconter ce qu'ils avaient remarqué d'édifiant dans sa courte vie sans éclat. Tous parlèrent de la façon dont elle commençait l'Angelus dès le premier son de la cloche, tombant alors à genoux où qu'elle fut. On assurait qu'un jour ce fut au bord d'un ruisseau qu'elle allait franchir. Les genoux dans l'eau, elle récita son salut à la Sainte Vierge. Puissions-nous revenir plus fidèlement à cette pieuse pratique. L'Angélus Breton Angelus Angelus Domini
