15:02
La foi s'oppose à la laïcité - Abbé Paladino. Selon les dires de Benoit XVI, « la foi et la laïcité doivent se rencontrer et non s'affronter »... (il faudrait alors que, ou bien la laïcité ne soit …Plus
La foi s'oppose à la laïcité - Abbé Paladino.

Selon les dires de Benoit XVI, « la foi et la laïcité doivent se rencontrer et non s'affronter »... (il faudrait alors que, ou bien la laïcité ne soit plus la laïcité, ou bien que la foi ne soit plus la foi !). Voici, en tout cas, l'exemple, voire le « modèle » que Benoit XVI nous donne : « Ce que je trouve fascinant aux Etats-Unis, c'est qu'ils ont commencé avec un concept positif de laïcité car ce nouveau peuple était composé de communautés et de personnes qui avaient fui les Eglises d'Etat et voulaient avoir un Etat laïc qui offre des possibilités à toutes les confessions, pour toutes les formes de pratique religieuse. Ainsi est né un Etat délibérément laïc: ils étaient opposés à une Eglise d'Etat. Mais l'Etat devait être laïc justement par amour pour la religion dans son authenticité, qui ne peut être vécue que librement. Et ainsi nous trouvons cet Etat délibérément et résolument laïc, mais précisément à cause d'une volonté religieuse, pour donner de l'authenticité à la religion... Ceci me semble un modèle fondamental et positif».

A l'inverse, le pape Pie XI, en 1925, dans son Encyclique Quas Primas lors de l' Institution de la Fête du Christ-Roi, écrit: "La peste de notre époque, c'est le laïcisme, ainsi qu'on l'appelle, avec ses erreurs et ses entreprises criminelles. Comme vous le savez, Vénérables Frères, ce fléau n'est pas apparu brusquement ; depuis longtemps, il couvait au sein des Etats. On commença, en effet, par nier la souveraineté du Christ sur toutes les nations ; on refusa à l'Eglise le droit - conséquence du droit même du Christ - d'enseigner le genre humain, de porter des lois, de gouverner les peuples en vue de leur béatitude éternelle. Puis, peu à peu, on assimila la religion du Christ aux fausses religions et, sans la moindre honte, on la plaça au même niveau. On la soumit, ensuite, à l'autorité civile et on la livra pour ainsi dire au bon plaisir des princes et des gouvernants. Certains allèrent jusqu'à vouloir substituer à la religion divine une religion naturelle ou un simple sentiment de religiosité. Il se trouva même des Etats qui crurent pouvoir se passer de Dieu et firent consister leur religion dans l'irréligion et l'oubli conscient et volontaire de Dieu.
Les fruits très amers qu'a portés, si souvent et d'une manière si persistante, cette APOSTASIE des individus et des Etats désertant le Christ, Nous les avons déplorés dans l'Encyclique Ubi arcano (40). Nous les déplorons de nouveau aujourd'hui. Fruits de cette apostasie, les germes de haine, semés de tous côtés ; les jalousies et les rivalités entre peuples, qui entretiennent les querelles internationales et retardent, actuellement encore, l'avènement d'une paix de réconciliation ; les ambitions effrénées, qui se couvrent bien souvent du masque de l'intérêt public et de l'amour de la patrie, avec leurs tristes conséquences : les discordes civiles, un égoïsme aveugle et démesuré qui, ne poursuivant que les satisfactions et les avantages personnels, apprécie toute chose à la mesure de son propre intérêt. Fruits encore de cette apostasie, la paix domestique bouleversée par l'oubli des devoirs et l'insouciance de la conscience ; l'union et la stabilité des familles chancelantes ; toute la société, enfin, ébranlée et menacée de ruine."
Tonino
Merci Mr l'abbé. 👍