Bonsoir Madame,

Je n'ai pas eu le temps de regarder cette vidéo, mais je peux tenter de vous répondre au sujet de "l'hérésie de Paul VI en date du 21 novembre 1964".

En cette date, Paul VI promulgua deux documents capitaux dudit concile Vatican II, à savoir :

- La constitution dogmatique Lumen gentium qui, notamment affirme :

1° Que les évêques tiennent la juridiction de leur ordination épiscopale, ce qui est contraire à l'enseignement de Pie XII, dans ses encycliques contre les sacres chinois, ce faisant l'écho du droit canon et de saint Thomas qui enseignent que le pouvoir d'ordre est conféré par consécration et le pouvoir de juridiction par députation ;

2° Que l'autorité suprême dans l’Église n'est pas monarchique, c'est-à-dire possédée par le pape seul, mais diarchique, c'est-à-dire possédée à la fois par le pape et par le collège des évêques (qui certes n'existe pas sans le pape, ce que Paul VI rappelle dans une note additionnelle ajoutée à la constitution : la fameuse Nota praevia), ce qui est contraire à la doctrine commune, sinon au dogme du primat de juridiction du pape défini au concile Vatican I ;

3° Que l’Église du Christ "subsiste dans l’Église catholique", c'est-à-dire a pour "sujet subsistant" l’Église catholique, de telle sorte que l’Église du Christ est pleinement réalisée dans l’Église catholique, et imparfaitement, mais réellement, dans les confessions chrétiennes séparées (protestants, "orthodoxie"), ce qui est contraire à l'enseignement du pape Pie XII : l’Église du Christ est l’Église catholique, et ce exclusivement (encyclique Mystici Corporis), et ce même Pie XII a stipulé (dans l'encyclique Humani Generis) qu'il s'agit là d'une vérité de foi.

- Le décret sur l’œcuménisme Unitatis redintegratio, qui stipule que "l'esprit du Christ ne refuse pas de se servir d'elles" c'est-à-dire des communautés chrétiennes séparées (protestants, "orthodoxie") "comme moyens de salut", ce qui est directement contraire à un dogme de foi bien connu : hors de l’Église catholique (comme moyen) point de salut.

PS : Merci Madame pour les commentaires favorables lors de précédents messages. J'essaie d'apporter des réponses, des sources, des arguments. Il paraît que c'est de l'orgueil. Que voulez-vous, quand on se contente d'affirmer des convictions, on est accusé d'être "simpliste" ; quand on apporte des arguments, on est accusé d'être orgueilleux. C'est de la mauvaise foi pure et simple. Mais ça n'abuse personne de sérieux et d'honnête.

Merci Monsieur, pour votre réponse très complète et vraiment intéressante.
Je vous confirme que j'apprécie beaucoup les réponses solidement étayées. Il m'importe peu, en effet, de savoir ce que pense un tel ou un tel mais il m'importe de savoir ce qu'enseigne l'Eglise et sur quelles sources on s'appuie pour le dire. Vous lire est très formateur, d'abord parce que vous connaissez bien les questions et aussi parce que vous remontez aux principes et vous les appliquez correctement à la situation réelle et non pas à une situation imaginaire. Vous réfutez ainsi tous les sophismes.
L'humilité est soeur de la vérité, de la soumission au réel et à Dieu, Etre 1er dont dépendent toutes les autres réalités. Donc ne vous inquiétez pas de ce que disent ceux qui redoutent la force des gens qui ont un bon discernement.
Les orgueilleux sont ceux qui parlent de leur propre fonds, comme leur père, le diable (Jn 8,44), qui a réussi à faire croire à l'homme qu'en se coupant de Dieu et du réel, il deviendrait la mesure du bien et du mal, du vrai et du faux (Gn3,5).
Au contraire Jésus, qui n'est né et n'est venu dans le monde que pour rendre témoignage à la Vérité (Jn 18,37), ne dit que ce qu'Il a entendu de son Père (Jn15,15) et l'Esprit de Vérité, qui procède du Père et du Fils, ne parle pas de Lui-même mais dit ce qu'Il entend d'Eux (Jn 16,13). Quant aux Apôtres, ils doivent enseigner toutes les vérités que Jésus leur a fait connaître (Mt 28,19 et Jn 15,15).