05:40:30
l'entretien ultime ! François Asselineau
Bénédicte LIOGIER
Voici trois questions à propos de l’écoute de la 1ère heure, à laquelle je me limiterai :
1/ Un catholique compétent en droit pourrait-il commenter cette phrase rapportée par Mr Asselineau : "1992 est littéralement l'anti 1789". 1992 est-il vraiment un anti 1789 ? 1992 s’oppose-t-il à 1789, comme l’aliénation à la liberté ?
Voici le contexte (20:50 – 22:15) :
"J’avais voté pour Madame Simone …Plus
Voici trois questions à propos de l’écoute de la 1ère heure, à laquelle je me limiterai :

1/ Un catholique compétent en droit pourrait-il commenter cette phrase rapportée par Mr Asselineau : "1992 est littéralement l'anti 1789". 1992 est-il vraiment un anti 1789 ? 1992 s’oppose-t-il à 1789, comme l’aliénation à la liberté ?
Voici le contexte (20:50 – 22:15) :
"J’avais voté pour Madame Simone Veil en 79 ; en 92 j'ai voté contre Maastricht
La mise en conditionnement des Français a été complètement délirante.
On a eu le fameux discours extraordinaire de Philippe Seguin dans la question préalable de constitutionnalité :
"La logique du processus de l'engrenage économique et politique mise au point à Maastricht est celle d'un fédéralisme au rabais fondamentalement anti-démocratique, faussement libéral résolument technocratique. L'Europe qu'on nous propose n'est ni libre ni juste ni efficace. Elle enterre la conception de la souveraineté nationale et les grands principes issus de la Révolution. 1992 est littéralement l'anti 1789. Beau cadeau d'anniversaire que nous font les pharisiens du bicentenaire pour les 200 ans de cette république qu'ils encensent dans leur discours et risquent de ruiner par leurs actes.""

2/ Un catholique compétent pourrait-il commenter ces assertions : "les rebelles (protestants) sont aussi les pays les plus démocratiques" au contraire de "la France… des pays dogmatiques (inféodés à) la Sainte Église européiste". Un catholique peut-il adhérer à cet amalgame entre dogme et aliénation, contre pragmatisme et liberté ? La Constitution européenne de 1992 peut-elle être canonisée par l’Église ?
Voici le contexte (47:30 - 49:03) :
"Nous n'avons pas les mêmes intérêts ("l’intérêt des Français" contre "l’intérêt supérieur de l’Europe"). Vous avez des pays, en général les pays du nord de l'Europe, qui sont des pays beaucoup plus pragmatiques alors que les pays du Sud, de tradition catholique romaine, sont des pays dogmatiques. L'Italie, la France, l’Espagne se font avoir alors que les pays protestants, qui se sont rebellés à partir du début du 16e siècle contre la Rome des Borgia, ont une approche beaucoup plus pragmatique des choses, défendent beaucoup mieux leurs intérêts. Par exemple dans l'Union européenne : la Norvège et l'Islande ont refusé d'entrer dans l'Union européenne ; et à l'intérieur de l'Union européenne, le Danemark et la Suède ont refusé l'euro ; et le Royaume-Uni est sorti de l'Union européenne après avoir refusé l'euro. Donc vous voyez que les rebelles sont aussi les pays les plus démocratiques, les pays où il fait meilleur vivre. Le classement de l'ONU sur les pays les plus heureux du monde : c'est la Finlande qui arrive en tête. Ce sont des pays beaucoup plus démocratiques. En France, on est dans des pays dogmatiques : c'est la sainte Église européiste. Saint Jean Monnet, ou plutôt Saint Robert Schuman, priez pour nous. C'est à peine une blague car vous savez que son procès de béatification est en cours. Donc nous, on n'a pas le droit de remettre en cause ce dogme."

3/ Un catholique compétent pourrait-il commenter ces assertions : "le Saint-Siège, la papauté, voulait mettre la main sur tous les pays européens pour être sous le magistère de la Chaire de St Pierre". Un catholique peut-il souscrire à l’opposition entre nationalisme et catholicisme et à la contestation de l’ordre des fins ?
Voici le contexte (58:33 - 1:00:57) :
"La France est le pays des hommes libres… Philippe Le Bel voulait être souverain dans son royaume. Des puissances étrangères ont voulu mettre le grapin sur la France, notamment le Saint Empire Romain germanique. L’autre puissance, le Saint-Siège, la papauté, voulait mettre la main sur tous les pays européens pour être sous le magistère de la Chaire de St Pierre. Cela a donné lieu à des conflits en Italie entre Guelfes (du côté du pape) et Gibelins (du côté de l’Empereur). En France, on croit toujours que les rois étaient confis en dévotion. C'est vrai qu'ils étaient pieux mais ils défendaient l'intérêt national. Une dizaine de rois de France ont été excommuniés par l’Église, et on pourrait ajouter Napoléon Ier, parce que nous ne voulions pas nous plier à la volonté du Saint-Siège de dominer la France. Philippe Le Bel a même fait assassiner le pape Boniface VIII, quelques années avant la papauté à Avignon… La papauté n’est plus que l’ombre de ce qu’elle fut."

Relisons, chers amis, le "De Regno" de St Thomas d’Aquin.
durdur bis
une vidéo qu'il faut écouter jusqu'à la fin,par épisode,car plus de 5 heures sa fait long.